18 septembre 2013

Ce n'est qu'un au revoir

Voilà, nous y sommes, c'est le dernier article.

Comme vous le savez La Mandarine a été muté à Sydney où nous sommes désormais installés depuis début juillet.

Pour savoir si les australiens sont aussi fun que les suisses et suivre nos nouvelles aventures et celles du chien ...  rejoignez-nous dès maintenant sur:
www.vismavieenaustralie.blogspot.com
 

Bien qu'un peu nostalgique de la Suisse, je tenais à terminer ce blog par une transition positive avant de vous retrouver sur le nouveau.
 

Je suis sauvée !!!
Mais pourquoi, brûlez-vous de savoir...

Parce que même à l'autre bout du monde le Heidi power est avec moi.
Au hasard de nos pérégrinations au fish market de Sydney, le plus grand marché aux poissons de l'hémisphère sud, on est tombé sur une fromagerie (oui une fromagerie au marché au poisson, va comprendre Charles...) qui recèle bien des trésors:

Du VRAI Gruyère suisse, l'étiquette précise que c'est le meilleur fromage à fondre, mais il faut toutefois y mettre le prix, comptez 57,95 dollars australiens du kilo, soit 40 € ou 50 CHF.


Mais aussi du Gruyère Heidi, plus cher, normal c'est Heidi, mais qui me paraît déjà beaucoup moins suisse, à 62,90 dollars australiens le kilo soit 44 € ou 54 CHF.


Et si je suis ravie de retrouver ici des relents de Suisse, faudrait veiller à ne pas complètement se foutre de ma gueule comme ici avec cette raclette Heidi fabriquée en Tasmanie !!! (regardez bien l'étiquette) et qui plus est à 69,90 dollars australiens le kilo soit 48 € ou 60 CHF.
Ca commence mal bande de grands dadets australiens !


Un peu des alpages suisses dans cette grande ville côtière qu'est Sydney me met du baume au cœur.

Chers lecteurs suisses, sachez que même si je l'ai parfois raillé, j'ai littéralement ADORE vivre dans votre pays !

17 septembre 2013

Combats de reines

Article dédié à Aurélie Patio et Vincent Papillote avec qui nous aurions aimé partager ce moment.

Je m'étais promis de ne pas quitter la Suisse sans avoir assisté à un combat de reines.

Le combat de reines est une tradition de combats de vaches des pays autour du Mont Blanc encore très vivace en Suisse.
Halte-là ! Ardents défenseurs de la cause animale (dont je fais partie aussi, moi qui ne tue un moustique qu'en cas de légitime défense).
Sachez qu'il est dans le caractère intrinsèque des vaches de la race d'Hérens (prononcez Hérein) de se quereller.
D'ailleurs rien qu'avec leur carrure, elles pourraient faire passer certains taureaux pour des fiottes.


Après un rude hiver passé dans l'étable, le jour de la montée à l'alpage, qui porte le nom d'Inalpe en Suisse, donne lieu à une remise en question de la hiérarchie existante et occasionne donc des combats pour en établir une nouvelle.
Le combat de reines n'est autre que la transformation d'un rituel naturel en spectacle.

Quand on arrive à Chandolin, pour assister en ce 23 juin, jour de l'inalpe, aux combats, il faut d'abord emprunter le joli télésiège du Tsapé,


et piétiner des milliers de pissenlits 


avant de les apercevoir au loin, toutes réunies sur le 1er alpage


Les villageois sont déjà là, dont certains drapés dans des couvertures de survie, des fois que le combat durerait plusieurs jours...


 Aucune mise en scène humaine, les combats se déroulent naturellement, souvent plusieurs en même temps.


Quand on arrive à en suivre un en entier comme ici, même si ça ne dure que quelques secondes c'est très intense et j'avoue que nature ou pas, j'ai souffert pour elles.





Une fois la démonstration de force effectuée, le fermier les éloigne pour les empêcher de combattre à nouveau, afin d'éviter les blessures.



Après une heure de combats, les vaches sont ramenées à l'étable afin de procéder à la bénédiction du troupeau.
Pendant que les premières rentrent, les autres en profitent pour recommencer à se castagner, c'est plus fort qu'elles.
L'une de ces 2 là a bien failli dévaler la pente et le combat était si violent qu'elles en ont déplacé leur abreuvoir. Les fermiers ont du arriver en renfort pour les séparer.

 
Au moment d'entrer dans l'étable les caractères se dessinent:
 
 Il y a les dociles,


les curieuses,


les envahissantes,


et les récalcitrantes.


Heureusement Mémé blouson rouge et bâton de pèlerin entre en scène, le pied déjà levé pour le lui mettre au cul.


Je tourne la tête et l'espace d'un instant les drapeaux à prières tibétains et les montagnes en fond donne aux montagnes suisses un air d'Himalaya 


Je reviens vite aux Alpes quand mes yeux se posent sur l'abreuvoir à binouses


et sur le prêtre en train de tremper des fleurs de pissenlit dans une carafe d'eau, en guise de goupillon et d'eau bénite.


Il secoue ensuite son bouquet pour bénir le troupeau,

devant le regard fasciné de la relève des garçons vachers de Chandolin.


Les festivités continuent autour d'une raclette d'alpage pour mon plus grand plaisir.


Puis vient le moment de partir.
Je contemple avec émotion une dernière fois ces alpages suisses que j'aime tant car je sais que je ne les reverrai pas avant longtemps.
La Mandarine est muté à Sydney, c'était notre dernier dimanche en Suisse et il était important pour moi de finir en beauté.



15 septembre 2013

Fang

Si vous vous rendez dans le Valais dans la région de Chandolin, surtout ne passez pas à côté de Fang car vous n'avez jamais rien vu de pareil et vous ne le trouverez dans aucun guide.

Fang est un hameau médiéval niché dans le val d'Anniviers de 21 habitants !!!
A la question que vous vous posez, non il ne sont pas consanguins, je le sais, je suis allée vérifier !

Fang a autrefois été un hameau plus peuplé, il y avait même une école, mais son enclavement et ses conditions de vie hivernales ont eu raison de ses habitants.

Aujourd"hui on y accède par la route, le hameau est divisé est 3: Fang d'en haut, Fang du milieu et Fang d'en bas. Personnellement je vous recommande de commencer par le bas car la montée est enchanteresse !
On y trouve encore le vieux grenier communautaire dans lequel les habitants entreposaient la nourriture pour la communauté, le fournil et le moulin d'époque qui ont été un peu rénové.

Les 21 habitants ont décidé eux de rester y habiter et quand on visite Fang on les comprend.
C'est un endroit verdoyant, hors du temps, surplombé par les montagnes, où tout le monde se connaît et vit la porte ouverte, les maison d'époque ont quelquefois été agrandies et offrent un mélange de modernité et tradition qui se marie parfaitement, bref c'est un endroit qui ne ressemble à aucun autre.

Quelques photos pour vous donner une idée:



14 septembre 2013

Bellinzona

Oui je sais ce que certains d'entre vous sont en train de se dire "Quoi ! la morue est en Australie et nous pond encore son blog suisse ?".

Et bien oui, la morue est actuellement à Sydney où la Mandarine à été muté mais voulait terminer son blog suisse avant de commencer le nouveau.
Je dédie cet article à Selkaen, Tessinoise d'adoption, qui se reconnaîtra.

Vous ne pouviez pas passer à côté de la petite ville de Bellinzona, 17 000 habitants chef lieu du canton du Tessin.


Nous avions choisi de poser nos valises dans un joli petit appartement proche du centre ville,


car à Bellinzona, il est très agréable de flâner entre les palmiers et les ruelles pavées de la vieille ville.


Mais Bellinzona recèle d'autres trésors: ces 3 châteaux inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco.

Le Sasso Corbaro que l'on aperçoit de très loin puisqu'il est perché sur un rocher isolé qui domine la ville, construit au 15ème siècle pour empêcher le contournement de la ville par la montagne.


Son donjon haut de 14 m impressionne 



et offre une vue dégagée sur la ville


et sur les châteaux Montebello et Castelgrande


En-dessous du Sasso Corbaro, planté sur une arête rocheuse au milieu des vignes: le château de Montebello.


dans lequel on pénètre toujours par un pont-levis


On admire le long mur d'enceinte agrandi et renforcé par les milanais au 15ème siècle, en se promenant dans les extérieurs verdoyants et dégagés du Montebello.



Le Castelgrande se trouve lui au coeur de la ville sur un promontoire rocheux.


Depuis sa cour intérieure


on aperçoit le Castelgrande et le Sasso Corbaro


et en se penchant un peu, la vieille ville


Et comme on  est courageux on a toute de même arpenté la muraille malgré un vent à décorner les cocus.


L'autre bijou sur lequel il me parait impossible de faire l'impasse c'est la mairie de Bellinzona.


Qui ressemble plus à une villa de Toscane qu'à une mairie d'ailleurs



Mais ne nous y trompons pas, si le Tessin en été a la douceur de la Toscane et que l'on y parle la langue de Berlusconi, il n'en reste pas moins suisse et ce vitrail de "Sainte Heidi "est là pour nous le rappeler.