24 juin 2013

Ötzi, la momie des glaces en chair et en os...

Lors de notre périple tessinois nous avons décidé de pousser jusqu'à Bolzano, en Italie, pour rendre visite à Ötzi.

En 1991 suite à la fonte d'un glacier, un couple de randonneurs découvre un corps momifié dans les alpes de l'Ötzal, d'où son surmon Ötzi, la momie des glaces. (Photo google images).


Grâce à l'équipement retrouvé près du corps il est rapidement établi qu'il ne peut pas s'agir d'un simple randonneur.
Ayant été découvert à 90 m de la frontière autrichienne, côté italien, l'Italie réclame le corps et monte une mission scientifique internationale.

Depuis la fin de la mission, Ötzi repose au musée archéologique de Bolzano qui lui est entièrement dédié, et chose suffisamment rare pour être mentionnée, le musée partage TOUT de l'histoire d'Ötzi avec ses visiteurs.

C'est comme ça qu'on découvre les habits que portait Ötzi au moment de sa mort.
Et on se rend compte que la mode n'est qu'un éternel recommencement: les pompes d'Ötzi de la période du Chalcolithique (5300 avant JC) ne sont pas si éloignées de nos tropéziennes actuelles sauf que nous on ne les recouvre pas de paille et de peau d'animaux pour se réchauffer.



Du temps d'Ötzi on portait aussi des leggings, bon celui-ci est en peau de chèvre et alors.


Quant à la chapka, très en vogue chez la racaille lors des frimas bien connus de l'hiver marseillais, Ötzi en avait une aussi, en peau d'ours, c'est tout de même plus chic.



On a également retrouvé sa hache, objet déterminant non seulement pour établir qu'Ötzi était probablement un chef de guerre mais surtout déterminant pour l'histoire de l'humanité puisqu'elle prouve l'erreur de datation initiale des scientifiques quant au début de l'âge du cuivre.
La hache d'Ötzi prouve qu'à cette époque, soit 5300 ans avant JC, les hommes avaient déjà découvert le cuivre même s'ils n'en étaient qu' à leurs balbutiements.


L'équipe scientifique a réalisé une véritable prouesse tant le nombre de détails que l'on peut apprendre sur Ötzi est hallucinant.
On sait par exemple que le dernier repas d'Ötzi était composé de céréales et de viande de cerf et de bouquetin, qu'il était allergique au lactose, qu'il était victime d'un parasite intestinal qu'il soignait à l'aide de champignons, qu'il était porteur de la maladie de Lyme, et même qu'il avait subi un très gros stress 15 jours avant son décès.

Et comme le musée de Bolzano partage tout, on peut prendre connaissance du rapport d'autopsie qui recèle un importance toute partiulière puisque la mort d'Ötzi est un meurtre !

On peut faire mumuse avec le microscope


Où regarder la radio du squelette d'Ötzi dans sur laquelle on distingue très nettement le bout de la flèche qui lui a été tirée dans l'aisselle et qui a été fatale. (Regardez bien la flèche à l'intérieur du corps pas celle de la radio qui justement montre la flèche sinon ça ne va pas vous sembler crédible bande de neuneu).


Un peu plus loin grâce au travail extraordinaire des scientifiques et spécialistes en tous genres, Ötzi a pu être reconstitué à la perfection: taille, corpulence, couleur des yeux, cheveux, barbe, vêtements, tout y est:


Oh pardon, je me suis encore trompée, ça c'est Chabal le rugbyman, je les confonds tout le temps.

Ötzi c'est lui, reconnaissez qu'il y a un air quand même...


Trêve de plaisanterie je passe à la séquence émotion.
Quand je vous dis que le musée de Bolzano partage tout avec ses visiteurs c'est qu'il partage même sa momie !

Le corps d'Ötzi repose dans une chambre froide à une température de -6° pour recréer les conditions dans lesquelles il s'est naturellement momifié au sein du glacier et afin que sa momie ne se dégrade pas. Une balance surveille en permanence son poids qui doit toujours rester à 21,118 kg. 

Quand on a vu comme nous les documentaires et reconstitutions avant même de venir au musée, qu'on découvre sur place les affaires qui lui ont appartenu, et qu'on connaît pas mal de détails de sa vie et de sa mort, au moment où l'on s'approche de ce drôle de linceul, cette vitrine à la lumière feutrée on est à la fois fascinés et remués d'avoir devant nous l'un des témoins de l'histoire de notre humanité.


2 commentaires:

  1. Ah merci Virginie, je suis un peu le Karl Lagerfeld de la période du chalcolithique.

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