31 mai 2013

Un été à l'alpage, un super job d'été

Un été à l'alpage c'est une télé-réalité suisse pur jus dont j'ai suivi tous les épisodes avec grand intérêt l'année dernière (en même temps j'ai que ça à foutre).

C'est comme ça que j'ai découvert que les suisses refusant de plus en plus de passer l'été à l'alpage à garder les vaches et fabriquer le gruyère de manière ancestrale, les propriétaires d'alpages sont obligés de recruter également des non suisses qui se formeront sur le tas.

Pour ceux que le job d'été intéresserait: il faut entrer en contact avec les propriétaires d'alpages, proposer ses services, signer le contrat pendant l'hiver et se rendre à une formation sur la fabrication du gruyère qui dure 2 jours et ensuite monter à l'alpage le jour venu pour une durée de 2 à 3 mois.

Si vous aimez le gruyère, les vaches et que vous êtes fans d'Heidi ce job payé 2500 € net par mois est fait pour vous.
Mais attention se débrouiller en allemand est la condition siné qua non !


En attendant de devenir vous aussi armailli à l'alpage, vous pouvez regarder cette télé-réalité traduite en français ici qui a suivi des suisses et des allemands pendant leur été sur les différents alpages du pays.

Dépaysement garanti !

30 mai 2013

L'expo Sam Szafran à la fondation Gianadda

Attention aujourd'hui c'est culture !

Nous sommes retournés à la Fondation Gianadda dans le Valais pour aller voir leur nouvelle expo sur le peintre Sam Szafran.

Ce qui est bien pour les néophytes (c'est à dire nous) chez Szafran, c'est qu'on pénètre tout de suite son univers. Sam Szafran peintre français d'origine juive polonaise qui a échappé à la rafle du Veld'Hiv grâce à ses cheveux blonds a 3 obsessions: 
- peindre des escaliers
- peindre sa suissesse de femme, Lilette, dans les philodendrons
- peindre des imprimeries

Les escaliers, j'ai eu beau me renseigner auprès d'une guide complètement tarée de la fondation et chercher sur internet je ne sais toujours pas vraiment pourquoi car plusieurs thèses s'affrontent: selon la guide tarée Szafran aurait été plus ou moins séquestré dans une maison dont il ne voyait que les escaliers et en serait devenu obsessionnel, selon internet, il aurait toujours vécu dans des escaliers, ce qui me parait peu probable. Selon internet encore, ce qui me paraît plus plausible, son oncle sadique aurait fait mine de le jeter dans les escaliers et il serait depuis terrorisé par la peur du vide à tous les sens du terme qu'il représente par cette spirale infernale qui ne mène nulle par et qu'il exorcise en peignant des ... escaliers bravo. 



Pourquoi Lilette, sa femme, est-elle toujours représentée en kimono dans les philodendrons ? Bon là je ne suis pas thérapeute, je peux juste vous éclairer par l'une des citations de l'artiste: "Mon obsession des plantes a trouvé là le meilleur terrain pour s'exprimer". 



Le thème de l'imprimerie quant à lui aurait trait à son enfance mais je n'ai pas trouvé d'explication satisfaisante à vous recracher.



Je ne voulais pas quitter Gianadda sans voir l'oeuvre "Feuillage" spécialement conçue pour la fondation: une fresque de 7,50 m de long et 3,50 m de haut peinte sur des carreaux exposée dans le jardin.

Sachez que j'ai honte de ce que je vais dire moi qui ne sais même pas colorier sans déborder, mais je vais le dire quand même: 

Alors que j'arpentais le grand jardin par un froid glacial du mois de mai dont la Suisse a le secret à la recherche de la merveille, ne la ne le trouvant pas je décidais de faire un arrêt pipi, quand arrivée près de ce qui me semblait être les chiottes je me suis aperçue que c'était en fait LA fresque !


29 mai 2013

Terminus bout du monde

A Genève nous on a pas besoin de prendre l'avion parce que le bus n°11 nous emmène au bout du monde ! 


28 mai 2013

Les gorges du Durnand

Le canton du Valais abrite, entre autres merveilles, les gorges du Durnand classées parmi les 10 plus belles d'Europe.

Un parcours a été aménagé pour en profiter pleinement.

On commence par cette jolie passerelle en bois au milieu de la forêt qui inspire vachement confiance...



Des escaliers ouverts et raides, qui inspirent encore moins confiance que la passerelle, nous ouvrent la voie.


Et là le spectacle commence


La première cascade sur les 14 dont les gorges regorgent


Plus on avance, plus les escaliers s'accrochent à la paroi et nous font entrer au coeur des gorges.


Le spectacle est époustouflant et le vacarme absolument tonitruant


Après plusieurs minutes de marche à effleurer la falaise on arrive à un petit pont accroché de chaque côté des rochers.


qui surplombe cette jolie cascade


Les escaliers n'en finissent plus de monter, en se retournant le petit pont parait déjà loin.


Le flot des cascades se réduit, les grands sapins font leur apparition


Et le paysage devient de plus en plus abrupt


Malheureusement mes photos ne parviennent pas à retranscrire la beauté et la puissance de ces gorges splendides, allez donc les voir par vous-même vous ne risquez pas d'être déçus !

27 mai 2013

Le château de Gruyères

Le château de Gruyères (avec un S) est situé dans la vallée DE LA ... Gruyère (sans S) dans le canton de... ne cherchez pas s'il faut mettre un S ou pas car c'est dans le canton de... Fribourg.

Le château est perché sur "un verrou glaciaire" (terme technique pour dire colline) duquel il domine la vallée de la Sarine.


Les origines de ce château sont méconnues, ce qui nous arrange tous puisque je n'aurai donc pas à me répandre en détails historiques soporifiques.


Les grosses feignasses peuvent emprunter cette jolie petite route verdoyante pour arriver au château,


enfin plutôt à Gruyères, ce magnifique bourg médiéval qui abrite le château.



L'intérieur du château nous a beaucoup surpris, nous nous attendions tous à quelque chose de plus...médiéval...



Le mélange des genres continue avec cet agréable jardin à la française enchâssé dans la verdure gruérienne.



Et je serais tout de même repartie un peu déçue s'il n'y avait pas eu cette touche fantasque dont les suisses ont  le secret et toujours de la manière la plus incongrue qui soit (tout cela à l'intérieur du château bien sûr).

Ici la tenue du fantôme à travers les âges (vous noterez qu'ils ont poussé la blague jusqu'à créer un bikini fantôme).


Les plaisantins ce sont amusés à mettre en vente des tongues en bronze du ...21ème siècle...à 650 CHF (soit 540€).


Ils n'ont pas hésité non plus à exposer dans l'une des pièces du château ce charmant tableau, certainement l'une des scènes de vie des Shreks de l'époque.


Alors après tout ça quand j'ai découvert cette main de momie, je me suis dit: et bien pourquoi pas !


Ils sont fun ces suisses !

23 mai 2013

Les coulisses du jet d'eau de Genève

Ce matin j'ai vécu une expérience sensationelle.
Il y a quelques semaines j'ai été contactée ainsi que quelques autres blogueurs, par SIG, les services industriels de Genève, à venir visiter et mettre en route le fameux jet d'eau.

Pour ceux qui ne connaissent pas Genève, le jet d'eau est à Genève ce que la tour Eiffel est à Paris, ce que les pyramides sont au Caire, ce que la racaille est à Marseille...: le symbole absolu de la ville.

Garée à 7h20 au parking du Mont Blanc j'ai parcouru à pied les bords du lac pour rejoindre la jetée, notre point de rendez-vous. En ce 23 mai, il faisait 9° mais la luminosité sur la rade encore vierge de son jet était si belle à cette heure là que cela n'a en rien entamé mon plaisir.


Au pied de la jetée Ewa notre guide nous explique l'origine purement pratique de ce jet d'eau mis en place tel une vanne de sécurité pour palier à la surpression de l'usine hydraulique. Bien que haut de seulement 30 m à l'époque et placé à un endroit moins en vue il a immédiatement conquis le coeur des genevois. Il a été déplacé en 1891 pour être installé directement dans la rade.


Le briefing historique terminé nous nous dirigeons vers la plateforme de jaillissement rebaptisée caisson, habituellement fermée par un portail.


Pour des raisons de sécurité quand le jet d'eau n'est pas en marche la buse qui le projette est fermée.


A peine le jet enclenché cette buse s'ouvre pour laisser place à la botte secrète du jet, sa tuyère, qui permet de projeter un tube d'eau de 16 cm à la base empli de millions de bulles d'air qui lui donneront sa forme et sa blancheur.


On s'apprête ensuite à entrer dans le ventre de la bête


avec l'impression d'entrer dans un sous-marin


C'est Ewa qui s'y colle en premier


l'échelle raide se transforme rapidement en escaliers


et s'ouvrent enfin à nous les entrailles du jet: sa station de pompage avec ses 2 grosses pompes baptisées Salève et Jura qui pompent l'eau nécessaire au jet directement dans le Léman.


La taille des outils, encore utilisés aujourd'hui est absolument surréaliste !


Bien sûr interdiction de faire mumuse avec tous les gros boutons rigolos


A 8h55 il est temps de sortir de là pour être prêts pour l'allumage du jet d'eau qui ne s'allume pas depuis la station de pompage mais d'ici, sous cette petite porte.


A 9h pile, accompagnés par l'un des 5 retraités de SIG en charge du jet d'eau nous appuyons à 3 sur le bouton magique (bon moi comme je suis gogole j'appuie sur le doigt d'Edith, qui elle appuie sur le bouton...)


Et quasi instantanément le voilà qui se lève et nous toise de ses 140 m, immense, bruyant, hypnotique, sublime.


Au bout de quelques secondes nous sommes vite rattrapés par ses embruns. Normal avec 7 tonnes d'eau en l'air et une puissance de 200 km/h.


Pour une fois le temps est avec nous, la rade de Genève est superbe.


Les cygnes et les canards barbotent


dans une eau cristalline


Et le jet d'eau trône fièrement dans l'azur


Merci à toute l'équipe de SIG (propriétaire et exploitant du jet d'eau) pour leur gentillesse, leur dynamisme et ce moment absolument unique !
Pour ceux qui sont dans les environs, n'hésitez pas à consulter leur site internet très complet et leur blog très interactif.